ALTERITE, Séparation, Choix, Répétition

L'existence suppose à la fois une altérité et une identité vraies, une identité qui se constitue dans la relation et qui vient à se poser dans le savoir, précisément comme "savoir de l'existence". La première forme d'altérité pour le sujet existant est la séparation, par laquelle il éprouve la finitude en même temps qu'il accède à son identité nouvelle. La seconde forme d'altérité est le choix, par lequel le sujet existant pose sa liberté, et affirme son identité devant tout Autre comme objective. Enfin la troisième espèce d'altérité est la répétition qui lui fait éprouver la finitude comme radicale, irrécupérable dans ce monde, jusqu'à ce que la répétition du non-sens se solde par l'émergence d'un sens nouveau, délivré par l'Autre - soit l'altérité en acte, proprement.


"Que certes l’existence vraie, que la « pensée de l’existence » proclame contre Hegel (et contre la « métaphysique »), suppose une altérité elle-même vraie et essentielle. Que certes cette altérité fait s’effondrer l’identité telle que la conçoit la métaphysique, comme identité anticipative, hors temps. Mais que cette altérité est, en soi, identité et relation, identité se constituant dans la relation. Et que l’identité nouvelle qu’elle implique en vient, malgré qu’en ait la pensée de l’existence, à se poser elle-même dans le savoir. Qui est alors « savoir de l’existence »."
JURANVILLE, ALTÉRITÉ, 2000

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire