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DISCOURS PSYCHANALYTIQUE, Sublimation, Lettre, Chose, LACAN

Dans le discours psychanalytique, l'agent qu'est l'analyste tient la place de l'objet pour amener l'analysant à produite le signifiant paternel, de l'ordre de la lettre. Car du lieu de l'Autre symbolique qu'il occupe alors, celui-ci ne voit plus l'analyste comme l'objet de son fantasme, mais comme la Chose qui l'appelle à sublimer, et justement à inscrire la lettre sur la page blanche symbolisée par l'analyste.

"Le dernier discours fait venir à la place de la vérité le savoir inconscient. Sa thèse, c’est que c’est le savoir qui est signifiant. Mais non pas au sens où il serait le signifiant suprême et l’objet du désir. Le propre du savoir comme savoir « inconscient », c’est en effet d’être un savoir qui ne manque pas et qu’on a déjà, et qui au contraire pose comme signifiant suprême un autre signifiant. Si le savoir inconscient est signifiant pour l’agent de ce discours, ce ne peut être qu’à partir du signifiant suprême, et comme lettre, savoir écrit. Énonçant le savoir inconscient dans son discours, l’agent doit lui-même être pris dans l’écriture et dans la sublimation à quoi il convie l’autre... L’analyste n’est pas simplement l’objet, mais la Chose , et sublimer, pour le sujet, c’est supporter que l’analyste ne soit pas simplement l’objet de son fantasme, c’est « élever l’objet à la dignité de la Chose », en réaccomplissant l’acte créateur par quoi, du lieu de l’Autre symbolique, la lettre est produite sur la page qu’est en l’occurrence l’analyste lui-même. Cette identification imaginaire au père symbolique, propre à la sublimation, ne constitue en elle-même aucune maîtrise."
JURANVILLE, LPH, 1984