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CAPITALISME, Concurrence, Valeur, Travail

Le risque n'est pas tant la concurrence (certes encadrée par le droit du travail et le droit du commerce), fixant la valeur d'échange à partir du moindre coût de revient, que la tentation de se détourner de la concurrence pour se replier sur l'illusoire valeur d'usage. Négation de la finitude radicale et refus de l'assumer socialement de manière acceptable. Ce qui est à craindre, c'est que le "plus-de-jouir communautaire" (produisant des victimes sacrificielles) engendré par le communisme (refusant la concurrence) autant que par le capitalisme dérégulé (refusant le droit) prenne le pas sur la volonté de concurrence valorisant le travail et l'individu à travers le travail.


"Le droit au travail ne peut rester lui-même que si, lui qui limite le capitalisme, il ouvre à la concurrence la plus libre. Il y a concurrence là où il s'agit de s'affronter à la pulsion de mort non reconnue comme telle et de la capitaliser peu à peu (au lieu de se disperser dans la jouissance et la consommation), jusqu'à produire la marchandise. Entrer dans la concurrence, c'est ne pas en rester à la jouissance immédiate, c'est ne pas rester hors concours, hors jeu, c'est concourir, entrer dans le jeu social où l'on perd toujours (en jouissance immédiate) et où l'on gagne toujours (en honneur, en dignité, en valeur)... D'un côté on veut un capitalisme sans limitation par le droit. De l'autre, on veut, par la révolution communiste, abolir le capitalisme. Dans les deux cas, régression vers le paganisme brut et sa communauté qui broie l'individu : on ne veut pas voir ce qui fait la vérité du capitalisme, d'être la forme acceptable de la finitude radicale telle qu'elle se manifeste socialement, d'être ce qu'il y a d'inéliminable et en même temps d'assumable dans le paganisme."
JURANVILLE, 2015, LCEDL