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ALIENATION, Obsession, Possession, Persécution

D'abord l'aliénation à l'idéal-du-moi se fait obsession, que la grâce permet de surmonter, mais en laissant intouchée l'injustice sociale. Puis l'aliénation au Phallus se fait possession, que l'élection permet d'assumer et de dépasser, mais sans pouvoir faire accepter de tous la justice sociale. Enfin l'aliénation au Surmoi se fait persécution, contre laquelle la foi permet de lutter, en démystifiant la jouissance dudit Surmoi assimilé à la Chose.


"Celui qui obsède se trouvait devant la place ; celui qui possède s’est installé au cœur de la place ; celui qui persécute chasse de place en place, le persécuté n’ayant plus de place, plus de lieu... Nous devrions, par rapport à cet Autre, le laisser nous poursuivre jusqu’à ce qu’il ait infusé en nous. Jusqu’à ce que nous soyons devenus, comme lui, Chose originelle s’ouvrant à lui. Jusqu’à ce que nous l’ayons laissé parler par notre bouche... Mais la persécution est, pour le patient, fondamentalement négative. Face à quoi le psychanalyste lui dispense sa foi. Foi en l’Autre absolu vrai qui n’est pas le Surmoi."
JURANVILLE, ICFH, 2010

ALIENATION, Obsession, Analysant, Analyste

L'analysant subit l'aliénation spécifique à l'idéal-du-moi que représente, à ses yeux, l'analyste, au point d'en être obsédé. Cette obsession pour l'Autre a sa justification puisqu'il s'agit bien de reconstituer, à partir de lui, une identité vraie en lieu et place du symptôme ; mais dans le cadre de la cure, il revient à l'analyste de faire cesser cette obsession, en l'occurrence névrotique, par la grâce qu'il dispense à l'analysant et qui doit l'inviter à s'exprimer librement.


"Pareille obsession, où l’Autre (et le psychanalyste comme Idéal du Moi est un tel Autre) nous « assiège », où il nous enjoint sans cesse de nous assujettir davantage à lui, peut avoir sa positivité. Lévinas l’a fortement marqué, qui parle de l’« expérience sensible en tant qu’obsession par autrui – ou maternité »... Nous devrions, par rapport à cet Autre, le laisser entrer, accepter qu’il nous donne notre identité (vraie). Plutôt que d’élever des remparts contre lui, que de nous remparer avec le symptôme. Mais l’obsession, pour le patient, est fondamentalement négative. Face à quoi le psychanalyste dispense sa grâce. « Levant le siège », il permet alors au patient de sortir de lui-même, de parler librement, de s’ouvrir autant qu’il le peut à cet Autre qui l’obsédait, et de nouer cette parole dans un savoir nouveau et vrai."
JURANVILLE, ICFH, 2010