Le capitalisme permet à chacun de s'engager sur la voie de l'individualité, sans risquer la violence physique ou la mort, en tout cas il lui en donne toutes les garanties juridiques ; mais paradoxalement c'est au prix d'y aliéner sa force de travail, son temps et sa créativité - de par la nature même du contrat de travail - et finalement de renoncer (au moins provisoirement) à son individualité.
"Le monde où l’existant peut, comme individu, s’affronter à l’aliénation inéliminable et l’assumer, est justement le monde dans lequel le capitalisme est apparu. Sans doute le capitalisme est-il le prolongement du paganisme. L’existant y est déchet de l’idole (Autre absolu faux) – maintenant, celui de la monnaie ou argent. Il y subit (ou exerce) une violence sacrificielle – maintenant, celle du contrat de travail. Bref, il y fuit toujours son individualité, sa puissance créatrice. Et cependant le capitalisme (en cela il s’oppose au paganisme traditionnel ou paganisme brut) ne se développe que pour autant que se développe autour de lui le droit."
JURANVILLE, 2010, ICFH
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