Tout homme doit affronter l'aliénation à la sexualité - figurée d'abord par couple parental et plus généralement par le Phallus - pour se libérer de son pouvoir de possession. Là où le sujet se tenait devant l'Autre comme son objet, son complément, voire son instrument, il doit réaliser - par la grâce de l'Autre vrai, par exemple le psychanalyste - que le "rapport sexuel" n'existe pas et que la sexualité recèle, fondamentalement, la pulsion de mort.
"Aliénation perverse à ce qui est supposé pouvoir, tout pouvoir, s’être fait absolument objet. Aliénation qui capte, dans la sexualité comme objectivité finie illusoirement absolutisée, l’humain en tant qu’il est constitutivement en relation avec l’autre humain . Aliénation qui caractérise la socialisation première et ordinaire. Aliénation qui est alors, pour le patient, non plus obsession, mais possession : celui qui obsède s’était installé devant la place ; celui qui possède s’est installé au cœur de la place."
JURANVILLE, ICFH, 2010
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