GRACE, Election, Oeuvre, Autonomie

La grâce permet l'ouverture du fini à l'existence et à sa propre créativité, mais elle ne suffit pas à le faire accéder à l'objectivité de l'oeuvre. Il faut pour cela porter soi-même la possibilité de la grâce, devenir à son tour l'Autre pour l'Autre, et ce n'est objectivement le cas que par l'oeuvre achevée et la transmission d'un savoir vrai. Dans l'autonomie ainsi conquise, la singularité de l'élection s'ajoute à l'altérité de la grâce.


"La grâce, qui vient de l’Autre et se communique au sujet comme à son Autre, la grâce, qui est autonomie et altérité, ouverture absolument libre à son Autre, ne suffit pas. Car le fini qui la reçoit, ou bien la voit comme conduisant à une objectivité absolue reconnue, mais c’est alors une objectivité absolue illusoire, et l’Autre comme tel est rejeté, ou bien la pose comme ouverture pure à l’Autre, et ouverture qui n’est effective que dans l’œuvre, dans l’œuvre vraie, mais sans que cette œuvre puisse être reconnue dans un savoir lui-même vrai. Il faut donc que, dans la grâce qui est, pour lui, la condition première de la création, le fini entende et accueille une autre condition."
JURANVILLE, 2000, INCONSCIENT

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