L'individu est l'altérité absolue de la libération et son essence, il est ce qui doit finalement être libéré ; et le discours psychanalytique est le moyen de cette libération, contre le discours du maître, et avec la philosophie en permettant à celle-ci de se penser comme savoir effectif.
"La libération n'est fixée socialement — et l'acte philosophique définitivement accompli — que si, dans le savoir philosophique, est proclamé l'individu comme ce qui doit être libéré, qui l'est finalement et qui, de là, devient libérateur. C'est ce que permet, à la philosophie, l'émergence sociale de la psychanalyse, qui montre comment l'existant devient un tel individu. Car la psychanalyse permet à la philosophie et de se penser et de se poser comme savoir et, dans ce savoir, de poser comme effectif et objectif l'avènement, dans le monde social, de l'individu. Car la psychanalyse montre comment se produit cet avènement. Comment l'existant peut-il sortir de la position, toujours première, de déchet fasciné devant celui qui tient le discours et qui est devenu pour lui, au mieux, un idéal et un modèle ? En s'établissant dans l'épreuve de la finitude. Ce vers quoi le dirige l'Autre et avant tout l'Autre absolu, et ce qu'il ne peut qu'en s'installant dans son unicité hors de tout modèle et en constituant et reconstituant à partir de là son identité. Unicité et identité, cela définit l'individu. L'individu est donc l'altérité absolue de la libération et son essence."
JURANVILLE, FHER, 2019
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