CHOSE, Jouissance, Objectivité, Réalité, LACAN

La Chose est la "substance jouissante" selon Lacan, à la fois ce que le sujet veut s'approprier, son objet de désir, et ce qu'il doit devenir. Pour cela il doit poser absolument la Chose, puisque que celle-ci - en tant qu'unité de la réalité (c'est sa définition) - constitue pour lui la forme ultime de l'objectivité : substance jouissante mais également signifiante - puisqu'il n'y a d'objectivité que de langage -, la Chose jouit de son unité toujours reconstituée. C'est cette jouissance de la Chose, et le savoir de cette jouissance, que le sujet vise dans son désir.


"Le langage nous est apparu, avec l’existence, comme le lieu de toute objectivité et, précisément, comme ce dans quoi le sens vrai (l’inconscient), en tant que sens dans le temps (jouissance), se constitue objectivement. Comment, dès lors, le sujet s’engage-t-il, pour son propre compte, vers l’objectivité absolue que permet le langage, et donc vers la jouissance vraie, et même vers la position de cette objectivité absolue, et donc vers le savoir de cette jouissance ? En posant la chose. En la posant jusqu’au bout et, de ce fait, en advenant comme lui-même chose."
JURANVILLE, 2000, INCONSCIENT

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