CHOSE, Altérité, Sujet, Autre

L'altérité est l'essence de la Chose, puisque la Chose est essentiellement ouverture à l'Autre. Mais se poser comme chose, autre chose, par rapport à l'Autre, permet d'en reconnaître la vérité, ou l'identité vraie. D'abord la Chose se fait objet de l'Autre, puis, éprouvant la finitude, elle se fait aussi son sujet, jusqu'à poser cet Autre lui-même comme chose. Le point est, pour le sujet, qu'il puisse advenir lui-même chose - et donc se poser comme l'Autre de l'Autre, dans la relation - et ainsi accéder à une identité nouvelle et vraie (par opposition à l'identité immédiate, fermée à l'Autre).


"Ce sera donc au nom de l’altérité à nouveau, mais maintenant reconnue dans son essentielle vérité, que le sujet pourra enfin advenir comme chose (et comme chose qui se pose dans le savoir), et se rapporter à l’objet comme chose, comme « autre chose » (prochain ou Autre absolu). Car l’altérité caractérise certes l’Autre, mais comme identité vraie, en face de l’identité immédiate et fausse dans laquelle s’enfermait le sujet. Identité vraie, avec la relation. Et qui se tourne donc vers son Autre et, par la substitution métaphorique, le fait accéder à une identité nouvelle, elle-même vraie, et au savoir par lequel seul il peut se poser dans sa séparation. La chose, en l’Autre, fait ainsi advenir la chose dans le sujet, pour autant que celui-ci est, pour cet Autre, son Autre."
JURANVILLE, 2000, INCONSCIENT

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